En avion de chasse

Il en va des passions comme des goûts et des couleurs : ça ne s’explique pas. Dans mon cas, je suis passionné par les avions de chasse. A tel point que j’ai longtemps nourri le rêve de devenir pilote de chasse. Pendant longtemps, il m’a été impossible de sortir de la maison sans avoir au moins un avion de chasse quelque part sur moi. Je pense que peu de jouets ont été à ce point rentabilisé que cet avion. Si cette passion s’est heureusement assagie depuis, je me suis toujours promis qu’un jour, je m’offrirais un vol réel. Et j’ai enfin pu satisfaire mon rêve dernièrement, lors d’un vol en Mirage. Cela s’est passé à Reims, et dussé-je vivre deux cents ans, vol en avion de chasse je ne suis pas près d’oublier ce jour. Les émotions que j’ai ressenties là-haut m’ont impressionné plus que je ne l’avais imaginé. Vous en avez sans doute déjà découvert par vous-même : il existe une grande différence colossale entre la théorie et la pratique. Je m’étais mûrement renseigné sur les sensations qu’on peut avoir à bord d’un avion de chasse : les facteurs de charge qui vous font multiplier votre poids habituel par 5, la micro-pesanteur des G négatifs durant certaines figures, la vision qui diminue quand on risque le blackout… Même quand on sait tout ça, je crois qu’on ne se rend pas réellement compte : c’est quand l’on fait face à physiquement tout cela qu’on comprend que la théorie n’est rien comparé. Il y a des moments étaient tellement brutales qu’elles en étaient franchement atroces. Et je dois admettre que, bien que j’aie adoré ce baptême, j’ai remercié le ciel quand le pilote m’a indiqué qu’il était temps de retrouver le tarmac… Il faut dire que je commençais à avoir le teint grisâtre. Si l’adrénaline est votre mantra, je vous recommande vraiment l’expérience. Je vous mets le site où j’ai trouvé ce baptême, pour ceux que ça intéresse.